
Le BAC demande instamment au gouvernement fédéral de prendre des mesures pour améliorer la préparation et assurer la résilience financière après un tremblement de terre catastrophique
Le rapport récemment publié par la Colombie-Britannique intitulé « Disaster and Climate Risk and Resilience Assessment » souligne les conséquences dramatiques qu’un séisme majeur aurait sur la province.
Le rapport indique que 92 % de la population de la province et 90 % des entreprises provinciales sont exposées au risque sismique. Il poursuit en indiquant qu’un séisme de magnitude 9 entraînerait :
Des pertes économiques totales de 128 milliards de dollars;
Une réduction de moitié de la croissance économique et la perte de 43 700 emplois au cours des dix années suivantes;
Des ravages humains et économiques potentiels qui dépasseraient toutes les catastrophes combinées survenues dans la province au cours des 200 dernières années.
« Ce rapport montre clairement ce qui est en jeu pour les Britanno-Colombiens », a déclaré Aaron Sutherland, vice-président, régions du Pacifique et de l’Ouest, Bureau d’assurance du Canada (BAC). « La question n’est pas de savoir si un séisme majeur se produira en Colombie-Britannique, mais quand? Le nouvel outil mis à disposition par la province illustre parfaitement les effets dévastateurs qu’un tel événement pourrait avoir. »
Depuis des décennies, les assureurs canadiens tirent la sonnette d’alarme quant aux conséquences qu’un tremblement de terre dévastateur aurait pour la Colombie-Britannique et l’économie canadienne dans son ensemble, et ce à juste titre : Ressources naturelles Canada estime que la province a 30 % de chances de subir un tremblement de terre important au cours des 50 prochaines années.
L’industrie de l’assurance de dommages a tout intérêt à ce que le Canada soit prêt à faire face aux tremblements de terre. Bien que le secteur soit l’un des mieux capitalisés au monde, un tremblement de terre catastrophique dépasserait la capacité du système d’assurance, même le plus résilient, et aurait des répercussions sur l’ensemble de l’économie. Le BAC plaide depuis longtemps en faveur d’une solution fédérale qui permettrait au gouvernement d’intervenir aux côtés des assureurs à la suite d’un tremblement de terre catastrophique, et ce, afin de protéger les personnes, les entreprises et l’économie tout en soutenant la reprise. Il faut noter que le Canada reste le seul pays du G7 présentant un risque important de tremblement de terre à ne pas disposer d’un tel mécanisme.
« Un tremblement de terre catastrophique menacerait la stabilité du système financier canadien et constituerait l’un des plus grands risques pour notre résilience économique », a déclaré Liam McGuinty, vice-président des affaires fédérales du BAC. « C’est pourquoi le BAC a accueilli favorablement la reconnaissance, dans le dernier budget fédéral, du risque sismique auquel sont exposés les Canadiens et l’économie canadienne.
Le budget fédéral 2025 prévoit des consultations auprès des assureurs de dommages et d’autres parties intéressées sur les moyens de garantir la stabilité du système d’assurance du Canada en cas de tremblement de terre extrême.
« L’engagement du gouvernement fédéral est un pas encourageant, mais ce n’est qu’un premier pas », a déclaré M. McGuinty. « Le Canada doit agir rapidement pour protéger les Britanno-Colombiens et l’économie canadienne des conséquences financières d’un tremblement de terre catastrophique. Les assureurs de dommages canadiens ont hâte de collaborer avec le gouvernement pour trouver des solutions dans les meilleurs délais. »
Le rapport « Disaster and Climate Risk and Resilience Assessment » s’inspire en partie d’un rapport du Conference Board du Canada de 2016, intitulé « Canada's Earthquake Risk: Macroeconomic Impacts and Systemic Financial Risk ». Le BAC estime que les chiffres seraient certainement plus élevés aujourd’hui, compte tenu de la croissance continue de la population et de l’activité de construction en Colombie-Britannique au cours de la dernière décennie.
Le rapport comprend également un nouvel outil d’analyse des risques avec une carte interactive qui permet de mieux comprendre les différents risques et aléas auxquels sont confrontées la province et la région. L’outil d’analyse des risques constitue une ressource essentielle pour les gestionnaires des situations d’urgence, les planificateurs et les professionnels qui s’efforcent de renforcer la résilience de la province.

