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Les événements météorologiques extrêmes touchent des centaines de milliers de Canadiens

Pour la toute première fois, les pertes attribuables à des événements météorologiques extrêmes ont dépassé les 8 milliards de dollars en 2024. Les Canadiens ont dû faire face à des inondations dans la région du Grand Toronto, à des feux de forêt à Jasper, à une tempête de grêle à Calgary, aux vestiges de l’ouragan Debby au Québec et à quelques autres événements de moindre envergure. En plus des pertes financières, on a vu des centaines de milliers de vies être perturbées. Les assureurs habitation, automobile et entreprise du Canada sont là pour aider les Canadiens; ils aident leurs clients à réparer leurs biens et à rebâtir après avoir été touchés par un événement météorologique extrême.

Depuis 2019, le Canada a enregistré une augmentation de 115 % du nombre de demandes d’indemnité pour dommages en assurance des biens des particuliers et une augmentation de 485 % des coûts de réparation et de remplacement de biens des particuliers. Cette aggravation du risque influe maintenant sur l’abordabilité et l’accès à l’assurance.

Néanmoins, il y a des mesures que les assureurs prennent, des mesures que les gouvernements peuvent adopter et des mesures que les propriétaires d’habitation peuvent prendre pour atténuer ces pertes et mieux protéger les collectivités du pays.

Les mesures que prennent les assureurs pour aider les Canadiens à s’adapter aux répercussions des événements météorologiques extrêmes

Les assureurs du Canada sont maintenant sur le point de verser plus en indemnisations pour un seul événement météorologique extrême que ce que le gouvernement fédéral a affecté à l’adaptation aux événements météorologiques extrêmes au cours de la dernière décennie. Alors que le gouvernement néglige de faire même un investissement minime dans la résilience et la préparation aux catastrophes, les familles et les collectivités canadiennes font face à des coûts plus élevés. 

L’industrie de l’assurance de dommages joue un rôle prépondérant, en aidant les collectivités à s’adapter aux événements météorologiques extrêmes. Elle demande à tous les ordres de gouvernement de prendre immédiatement des mesures pour atténuer les répercussions des catastrophes naturelles et mieux protéger les collectivités. Les assureurs du Canada ont intensifié leurs efforts pour rehausser la protection financière des résidents en prenant les mesures suivantes : 

• Création d’une nouvelle catégorie d’assurance comportant des garanties contre les débordements de surface, pour protéger financièrement les Canadiens qui vivent dans des zones à risque élevé d’inondation. 

• Partenariat avec tous les ordres de gouvernement : partage de données, offre d’expertise, demandes de changements aux politiques et demandes d’investissements financiers qui favoriseront la protection des Canadiens contre les effets immédiats et émergents des événements météorologiques extrêmes 

• Par l’entremise de l’initiative Un Canada résistant au climat, promotion de la Stratégie nationale d’adaptation, y compris en favorisant l’élaboration d’objectifs et de cibles en matière de résilience aux catastrophes, afin de faire face à l’impact des événements météorologiques extrêmes sur les collectivités et les ménages.

• Aider les consommateurs à opter, dans leurs polices, de reconstruire selon l’approche « reconstruire en mieux » (BBB), après un événement météorologique extrême.

• Promotion de la création d’un programme national d’assurance contre les inondations qui, une fois mis en place, fera en sorte que l’assurance contre les débordements de surface soit offerte à ceux qui en ont besoin, y compris ceux dont les maisons sont situées dans des zones à risque élevé de dommages attribuables à des inondations. 

• Investissement dans la recherche sur la prévention des catastrophes afin de favoriser la compréhension des consommateurs, des gouvernements et des intervenants sur la façon de mieux protéger les habitations, entreprises et collectivités. Voici quelques exemples par l’intermédiaire de l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques :

  • le programme de recherche WindEEE de l’université Western Ontario

  • le laboratoire sur la protection des inondations de sous-sol de l’université de Guelph

  • le projet pilote de résilience aux grands vents.

Que peuvent faire les gouvernements pour bâtir un Canada plus résilient

Il est important pour les Canadiens que leurs gouvernements à tous les niveaux collaborent et les protègent contre les catastrophes naturelles qui ne cessent de s’intensifier. Tous les ordres de gouvernement peuvent faire des investissements pertinents dans l’adaptation aux événements météorologiques extrêmes en prenant les mesures suivantes : 

• Amélioration de la cartographie des dangers; mettre ces cartes à la disposition du public. Mises à jour régulières, afin d’identifier les nouvelles zones à risque pour l’aménagement domiciliaire

• Adoption des règles de planification de l’aménagement du territoire pour veiller à ce que les habitations et les entreprises ne soient pas construites dans des zones à risque élevé de feux de forêt et d’inondations. Le Canada prévoit la construction de 5,3 millions de logements d’ici 2030 et selon un rapport de l’Institut climatique du Canada, sans changement de politique, plus de 540 000 de ces logements pourraient être construits dans des zones propices aux inondations et plus de 220 000 dans des communautés à risque de feux de forêt.

• Rendre obligatoire l’utilisation de matériaux de construction résilients là où les gouvernements choisissent de permettre l’aménagement dans des zones à risque de feux de forêt ou de grêle

• Adopter les niveaux les plus élevés des codes modèles nationaux du bâtiment pour faire en sorte que les nouveaux aménagements soient construits de manière à être résilients dès le départ

• Permettre aux municipalités de dépasser les dispositions du code du bâtiment en termes de résilience et d’efficacité énergétique pourvu qu’elles puissent démontrer la délivrance ponctuelle des permis et des économies de coûts aux occupants des édifices

• Investir dans de nouvelles infrastructures pour protéger les collectivités contre les inondations, les feux de forêt et la canicule, y compris des solutions inspirées de la nature 

• Investir dans la formation des membres des collectivités en ce qui a trait aux lignes directrices de prévention des feux de forêt, notamment dans celles qui sont à risque élevé de feux de forêt et créer des plans d’action communautaire

• Offrir des incitatifs pour la relocalisation des maisons et des entreprises loin des zones à risque élevé

• Investir dans la formation et l’amélioration de la réponse aux situations d’urgence

• Aider les propriétaires-occupants canadiens à comprendre les risques auxquels ils font face et financer la modernisation de leurs logements pour les aider à réduire ces risques. Cela pourrait être fait, notamment par des programmes de remboursement, semblables à celui mis en place à Wood Buffalo, en Alberta après les feux de forêt de Fort McMurray en 2016. Les propriétaires-occupants qui remplissent une évaluation sont admissibles à des milliers de dollars en remboursement pour l’utilisation de matériaux ininflammables dans leurs logements. Les travaux de modernisation comprennent le remplacement ou l’amélioration des toitures, ou l’amélioration des terrasses, des fenêtres, des clôtures ou des parements pour remplacer les matériaux de construction grandement inflammables comme le bois ou le vinyle par des matériaux plus ininflammables.