Le 5 janvier 2023 (HALIFAX) – Les dommages assurés causés par l’ouragan Fiona sont maintenant estimés à plus de 800 millions de dollars, selon Catastrophe Indices and Quantification inc. (CatIQ). L’estimation précédente chiffrait les dommages assurés à 660 millions de dollars.
L’ouragan Fiona reste l’événement météorologique extrême le plus coûteux jamais enregistré au Canada atlantique et il est maintenant classé septième en importance de l’histoire du Canada en ce qui a trait aux dommages assurés, alors qu’il était auparavant classé dixième. Cette tempête puissante et persistante s’est abattue sur le Canada atlantique le samedi 24 septembre 2022. Avec des rafales de plus des 100 km/h dans le Canada atlantique et l’est du Québec, elle a entraîné des pertes tragiques en vies humaines, ainsi que des pluies torrentielles, de grosses vagues, des ondes de tempête, des arbres abattus et des pannes d’électricité généralisées.
L’augmentation des dommages assurés est majoritairement attribuable aux réclamations de biens personnels. Malheureusement, de nombreux sinistrés se trouvaient dans des zones à haut risque d’inondation et des plaines inondables où l’assurance contre les inondations résidentielles n’est généralement pas offerte. Les dommages survenus dans ces zones ne sont donc pas inclus au total des dommages assurés. Par conséquent, une fois que l’infrastructure et l’aide financière aux sinistrés non assurés auront été comptabilisées, on s’attend à ce que le coût total de ces événements pour tous les ordres de gouvernement s’élève à plusieurs milliards de dollars.
« Évidemment, une grande partie des coûts de cette catastrophe sera assumée par le gouvernement », a déclaré Amanda Dean, vice-présidente, Atlantique, Bureau d’assurance du Canada (BAC). « Alors que nous continuons à constater les conséquences de plus en plus graves des changements climatiques, il est clair que nous devons faire beaucoup plus pour renforcer notre résilience face à ces risques et pour instaurer une culture de préparation. Il faut notamment investir dans de nouvelles infrastructures pour réduire l’impact des inondations et des incendies dans les communautés, offrir des programmes de rénovation axés sur la résilience, améliorer les codes du bâtiment, améliorer l’aménagement du territoire et créer plus d’incitatifs pour dissuader les développements résidentiels et commerciaux dans les zones à risque élevé. »
Ces 15 dernières années, les réclamations d’assurance résultant de conditions météorologiques extrêmes ont plus que quadruplé. La nouvelle norme pour les sinistres catastrophiques assurés au Canada, dont la plupart sont dus à des dégâts d’eau, est de 2 milliards de dollars par année. À titre de comparaison, au cours des 15 années allant de 1983 à 2008, les assureurs canadiens ont versé en moyenne 422 millions de dollars par année en indemnités liées aux intempéries.
Le BAC a mené des discussions avec le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux sur les moyens de renforcer la résilience des communautés et de mieux gérer les coûts des inondations pour les propriétés résidentielles à haut risque au Canada. En tant que membre du Groupe de travail fédéral, provincial et territorial sur l’assurance contre les inondations et la réinstallation, le BAC a proposé des options pour créer un programme d’assurance résidentielle contre les inondations, dont un partenariat public-privé, qui permettrait de proposer une assurance abordable aux résidents des zones à haut risque. L’ouragan Fiona nous rappelle l’urgence avec laquelle nous devons faire avancer ces discussions.
Les consommateurs qui ont des questions sur les assurances sont invités à contacter leur représentant en assurances ou le Centre d’information aux consommateurs du BAC, au 1-844-227-5422.
Le BAC s’engage à travailler en étroite collaboration avec le secteur privé, les premiers intervenants et les gouvernements afin d’améliorer la préparation et de renforcer la résilience du Canada face aux événements météorologiques extrêmes.
La somme des dommages assurés est une estimation fournie par CatIQ (www.catiq.com) et utilisée sous licence par le BAC.
