
Le total des dommages assurés s’élève à plus de 6 milliards de dollars pour les cinq dernières années
Les dommages assurés causés par une tempête de grêle qui a balayé Calgary le 13 juillet 2025 ont presque doublé par rapport aux estimations initiales, selon de nouvelles données de Catastrophe Indices and Quantification Inc. (CatIQ).
Les estimations initiales évaluaient les dommages assurés à 92 millions de dollars, mais ce total a augmenté à 164 millions de dollars, soit une hausse de 78 %, selon la dernière estimation qui fait état d’une progression importante des pertes commerciales. Les dommages aux véhicules représentent plus de la moitié de l’ensemble des réclamations liées à la tempête.
« Ce fut une autre année catastrophique en matière de tempêtes de grêle en Alberta », a déclaré Aaron Sutherland, vice-président, Régions du Pacifique et de l’Ouest (BAC). « La tempête de grêle survenue le 13 juillet à Calgary a causé des dommages importants aux véhicules, aux maisons et aux entreprises. L’Alberta a connu au moins une tempête de grêle majeure chaque année au cours des deux dernières décennies, dont la tempête de grêle record qui a frappé Calgary l’an dernier et entraîné des coûts de 3,2 milliards de dollars. Cela a porté à plus de 10 milliards le montant des dommages assurés. Rien que ces cinq dernières années, ces événements ont causé 6 milliards de dollars de pertes.
Le 20 août, une autre tempête de grêle majeure s’est abattue sur Brooks, en Alberta, et a causé des dommages importants. Une estimation initiale des coûts de l’événement sera disponible au cours des prochaines semaines. M. Sutherland a souligné que les réclamations faisant suite aux dommages causés par ces deux tempêtes seront longues à résoudre, mais que les assureurs soutiendront leurs clients à chaque étape du processus.
« Il y aura une forte demande d’entrepreneurs pour réparer les revêtements et les toitures, et il en sera de même pour la demande de véhicules de remplacement et de réparations de carrosserie. Cela créera des pressions supplémentaires sur les coûts du marché difficile de l’assurance de l’Alberta, mais soyez assurés que notre secteur sera là pour aider les Albertains à rétablir leur situation le plus rapidement possible », a-t-il ajouté.
Depuis des années, les assureurs exhortent tous les paliers de gouvernement à mieux protéger les Canadiens contre les catastrophes naturelles. En Alberta, cela suppose des efforts pour :
Relancer le programme de remise pour toitures résilientes (Resilient Roofing Rebate Program) de Calgary, qui offrait une aide financière aux propriétaires désireux de rénover leur toiture afin de mieux résister aux dommages causés par la grêle
Imposer l’utilisation de matériaux résistants à la grêle pour les toitures et les revêtements extérieurs dans toutes les nouvelles constructions situées dans les zones à haut risque
Améliorer les services d’alerte en cas de grêle afin que les habitants puissent mieux se préparer et mettre leurs véhicules à l’abri lorsqu’une tempête approche
Les effets des conditions météorologiques extrêmes sur un marché de l’assurance automobile déjà sous pression
Une part importante des réclamations liées à la tempête de grêle de juillet visaient des dommages causés à des véhicules. Cette donnée illustre la pression croissante qu’exercent les événements météorologiques extrêmes sur un système d’assurance automobile albertain déjà fragilisé.
Alors que les phénomènes météorologiques extrêmes et d’autres facteurs s’intensifient, le coût de l’assurance automobile continue d’augmenter. Pourtant, depuis trois ans, l’Alberta a gelé ou plafonné les primes d’assurance automobile en dessous du coût réel de la couverture, marquant ainsi une période d’intervention gouvernementale sans précédent dans l’histoire de l’assurance automobile au Canada.
Les primes d’assurance automobile dans cette province sont désormais bien inférieures au coût de la couverture, les assureurs automobiles payant 1,20 dollar en réclamations et dépenses pour chaque dollar gagné en primes en 2024. Cette situation intenable a forcé plusieurs assureurs à quitter la province et il en résulte que de nombreux conducteurs peinent à obtenir la couverture dont ils ont besoin.
À moins que l’on autorise des primes reflétant les coûts réels de la couverture, et que le marché de l’assurance automobile en Alberta ne soit rétabli sur des bases saines, la réussite des réformes gouvernementales Care-First sera compromise.
« Les consommateurs ressentent les répercussions d’un système d’assurance automobile en crise. Le coût de l’assurance reflète une pression accrue sur les réclamations, même avec le plafond tarifaire, et certains consommateurs ont du mal à obtenir une couverture », a souligné M. Sutherland. « Le gouvernement doit lever le plafonnement des taux et veiller à ce que les réformes Care-First soient mises en œuvre efficacement, notamment en limitant les frais juridiques hors de contrôle. Le BAC continue de collaborer avec le gouvernement pour peaufiner les détails. Sans changement concret, les consommateurs auront accès à moins d’options d’assurance et ressentiront une frustration croissante. »
La somme des dommages assurés est une estimation fournie par CatIQ (www.CatIQ.com) et utilisée sous licence par le BAC.