
Le 18 décembre 2024 (OTTAWA) – À la suite de l’annonce de lundi, lors de la présentation par le gouvernement fédéral de son Énoncé économique de l’automne, madame Celyeste Power, présidente et chef de la direction du Bureau d’assurance du Canada (BAC) a fait la déclaration suivante :
« Après l’été le plus coûteux de l’histoire du pays, avec des sinistres assurés près de 8 milliards de dollars, attribuables aux inondations, à la grêle et aux feux de forêt, le gouvernement Trudeau a encore une fois omis d’investir dans des mesures d’adaptation et de résilience aux changements climatiques, qui sont nécessaires pour assurer la sécurité des Canadiens. L’énoncé économique de l’automne (ÉÉA) de cette semaine illustre aussi le manquement à ses engagements pris dans le Budget de 2024 de mettre en place en programme national d’assurance contre les inondations pour les ménages à risque élevé d’ici 2025. Le financement nécessaire pour mettre sur pied une filiale de la SCHL, d’ici le 1er avril, n’a pas été inclus dans l’ÉÉA. »
« S’il est vrai que le ministère des Finances du Canada a étudié le programme d’assurance contre les inondations pendant la majorité de la dernière décennie, l’industrie canadienne de l’assurance de dommages a, quant à elle, créé une gamme de produits d’assurance contre les inondations par ruissellement qui est maintenant offerte à plus de 90 % des propriétaires canadiens. Alors que les risques d’inondation augmentent, l’industrie de l’assurance de dommages a versé plus de 9 milliards de dollars en règlements de sinistres reliés aux inondations depuis 2015. Près de 4 milliards de dollars ont été versés pour des demandes d’indemnité, cet été seulement. »
« Un million et demi de ménages canadiens demeurent exposés à un risque élevé d’inondation et n’ont pas accès à l’assurance contre les inondations. Les assureurs ont offert de travailler en partenariat avec les gouvernements à la création d’un programme d’assurance spécialisé contre les inondations qui remplacerait l’aide gouvernementale coûteuse financée par les contribuables, dispensée notamment par les Accords d’assistance financière en cas de catastrophe. Alors que le ministère des Finances du Canada continue d’étudier ce programme d’assurance contre les inondations et d’en débattre, les titulaires de polices et les contribuables continueront d’assumer le fardeau des pauvres décisions en matière de planification, ainsi que du vieillissement de l’infrastructure et de notre climat changeant. Cette lacune dans la protection financière ne fera que s’aggraver, alors que de plus en plus de maisons sont construites dans des régions à risque élevé de catastrophes naturelles. Un nouveau rapport indépendant de l’institut CD Howe révèle que le Canada est l’un des pays où il est le plus coûteux de s’assurer, parmi les pays de l’OCDE. De plus, il y aurait une corrélation directe entre l’existence de partenariats publics-privés, comme le programme proposé d’assurance contre les inondations et l’abordabilité de l’assurance. »
« Par ailleurs, le gouvernement Trudeau a négligé de s’engager à procurer un nouveau financement à des mesures d’adaptation aux changements climatiques qui renforceraient la résilience des collectivités qui sont continuellement frappées le plus durement par des événements météorologiques extrêmes, y compris les feux de forêt. Il a plutôt choisi d’affecter des centaines de millions de dollars en financement de mesures d’atténuation des changements climatiques qui n’auront aucun impact dans l’immédiat sur la protection des maisons contre les inondations et les feux de forêt. Pour exacerber le problème, son nouveau plan de logement créera aussi de nouveaux risques pour les collectivités et les ménages pour des décennies à venir, en encourageant de nouvelles constructions dans des plaines inondables et dans d’autres régions à risque élevé, tout en négligeant d’instaurer des programmes de construction de maisons et d’infrastructures qui résisteront à notre climat actuel et changeant. Le BAC et l’industrie de l’assurance sont déçus que le gouvernement ne perçoive pas l’urgence de cette question importante qui a touché des centaines de milliers de Canadiens cette année. »