
Le BAC avertit que toute économie pourrait être mise en péril si le plafond tarifaire n’est pas levé immédiatement et si le droit d’intenter des poursuites judiciaires n’est pas éliminé du nouveau modèle.
Selon un nouveau sondage publié aujourd’hui par Yorkville Strategies, la majorité des Albertains espère que les réformes gouvernementales à venir entraîneront une réduction des primes d’assurance automobile.
Interrogés sur la caractéristique la plus importante du nouveau modèle d’assurance automobile Care-First de l’Alberta, 52 % des répondants s’attendent à une baisse des prix des assurances automobile, un chiffre qui grimpe à 63 % parmi les partisans du Parti conservateur uni de l’Alberta (PCU). De plus, 19 % des personnes interrogées ont indiqué que la priorité était d’améliorer les prestations et les soins pour les personnes blessées lors d’accidents.
« Les Albertains sont clairs : ils veulent que les réformes de l’assurance automobile Care-First de la province leur permettent de réaliser des économies substantielles », a déclaré Aaron Sutherland, vice-président des régions du Pacifique et de l’Ouest, Bureau d’assurance du Canada (BAC). « Le gouvernement provincial a la capacité de le faire. Toutefois, l’amélioration de l’accessibilité des assurances automobile nécessite l’élimination du droit d’intenter des poursuites judiciaires dans le nouveau modèle, l’adoption des pratiques exemplaires des autres provinces et la promotion d’un marché de l’assurance compétitif offrant un large choix aux conducteurs, un objectif mis en péril par le maintien du plafond tarifaire. »
Lors de l’annonce du modèle d’assurance automobile Care-First en novembre 2024, le gouvernement a indiqué que ses réformes s’inspiraient du système du Manitoba. Cependant, depuis lors, il a confirmé que Care-First conservera un droit important d’intenter des poursuites (une caractéristique absente du système du Manitoba) et offrira le niveau de prestations d’aide au rétablissement le plus élevé du pays. Ces ajouts devraient entraîner une hausse des primes par rapport aux prévisions initiales.
Une analyse récente du cabinet-conseil MNP a révélé que l’intention du gouvernement de maintenir le droit d’intenter des poursuites judiciaires pourrait augmenter les primes de jusqu’à 136 $ par an par conducteur. À la lumière de ces résultats, le BAC exhorte le gouvernement à ne pas céder à la pression visant à maintenir ce droit de poursuite dans le nouveau système et à offrir de l’accompagnement et des soins aux victimes de collisions une priorité.
Autres résultats notables du sondage de Yorkville :
63 % des répondants ont indiqué que leurs primes d’assurance automobile avaient augmenté au cours des trois dernières années, malgré le gel et le plafonnement des primes par la province.
Seuls 42 % des répondants estiment que l’augmentation des événements météorologiques extrêmes en Alberta contribue de manière significative à la pression sur les tarifs d’assurance automobile, bien que la tempête de grêle du 5 août dernier à Calgary ait causé environ un milliard de dollars d’indemnités d’assurance automobile.
Lorsqu’on leur a demandé la principale raison de la hausse des primes, 54 % des répondants ont mentionné que les véhicules devenaient plus sophistiqués et coûteux à réparer, tandis que 52 % ont cité l’inflation.
Il est également à noter que 54 % des répondants estiment que les bénéfices des assureurs automobiles sont un facteur clé de la hausse des primes d’assurance automobile. Dans un récent rapport annuel sur la rentabilité du secteur, la commission des tarifs d’assurance automobile de l’Alberta (Alberta Auto Insurance Rate Board), qui régule les primes d’assurance automobile dans la province, a noté que les assureurs automobiles ont perdu 20 cents pour chaque dollar de prime vendu en 2024 en raison du plafonnement des tarifs imposés par le gouvernement.
Avec des coûts de garantie désormais bien supérieurs aux prix que les assureurs sont autorisés à facturer, plusieurs compagnies ont quitté le marché de l’assurance automobile en Alberta, tandis que d’autres ont dû restreindre la vente de polices avec garantie pour rester rentables. Il devient ainsi de plus en plus difficile pour de nombreux conducteurs d’obtenir l’assurance dont ils ont besoin.
« Les primes d’assurance automobile sont soumises à de multiples pressions, des tarifs et de l’inflation aux coûts juridiques et à l’augmentation des événements météorologiques extrêmes », a déclaré M. Sutherland. « Au fur et à mesure que ces pressions augmentent, le plafonnement des tarifs déstabilise le marché de l’assurance automobile, ce qui nuit à la capacité des conducteurs à obtenir la garantie dont ils ont besoin. Les courtiers de l’Alberta en font l’expérience de première main. Ils ont récemment exprimé leurs inquiétudes quant aux répercussions du plafonnement sur leur capacité à trouver des polices offrant les garanties nécessaires à leurs clients. »
À propos du sondage de Yorkville Strategies
Yorkville Strategies, en partenariat avec le BAC, a réalisé un sondage téléphonique en direct auprès de 850 adultes en mai et juin 2025. Le sondage présente une marge d’erreur de plus ou moins (±) 3,4 %.