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Assurance habitation, Climat

Protection contre les inondations de sous-sols (Bon/Mieux/Meilleur) : découvrez les stratégies de résilience les plus efficaces pour votre maison

31 juillet 2025 | Par Glenn McGillivray, directeur général, Institut de prévention des sinistres catastrophiques, et Christina Friend-Johnston, Bureau d’assurance du Canada
Good, Better, Best Basement Flood Protection: Learn the most effective resilience strategies for your home

L’Institut de prévention des sinistres catastrophiques (IPSC) et le Bureau d’assurance du Canada (BAC) entretiennent un partenariat de longue date dans le but de protéger les Canadiens et Canadiennes contre les risques naturels. Ensemble, ils ont collaboré à la rédaction de cette série d’articles pour notre rubrique Au point, qui fournissent des conseils pour protéger votre maison et vos biens contre certains des phénomènes météorologiques les plus destructeurs au Canada.

L’IPSC se spécialise dans la prévention des catastrophes et a mené des recherches approfondies afin de déterminer les mesures les plus efficaces que les propriétaires peuvent prendre pour faire face aux tempêtes de neige, aux feux de forêt, aux vents violents, aux tremblements de terre, aux inondations de sous-sols et à la grêle.

Dans la prochaine édition de la série des trois niveaux de protection, l’IPSC et le BAC fournissent des conseils et des informations pour protéger les votre sous-sol contre les inondations.

Les meilleures astuces de protection contre les inondations de sous-sols

Découvrir de l’eau dans la salle de jeux ou de rangement au sous-sol après un épisode de pluie est un véritable cauchemar pour n’importe quel propriétaire. Pourtant, les maisons partout au Canada sont de plus en plus exposées à un risque d’inondation de sous-sol ou de refoulement d’égout, surtout en zone urbaine. Avec la hausse des températures viennent de courts épisodes de pluie intense, qui entraînent des inondations plus graves et fréquentes que jamais. Ces pluies abondantes peuvent surcharger l’infrastructure municipale, surtout dans les vieux quartiers dotés de systèmes désuets pour la gestion des eaux pluviales.

En Ontario, les dommages assurés causés par les inondations ont dépassé 1 milliard de dollars en 2024, ce qui marque le deuxième été le plus coûteux en matière d’inondations de l’histoire de la province. En 2023, une rivière atmosphérique a provoqué des inondations majeures dans certaines régions de la Nouvelle-Écosse, qui ont causé pour 170 millions de dollars de dommages assurés. Ce phénomène météorologique extrême a fait tomber plus de 250 millimètres de pluie dans les zones les plus durement touchées, la plupart en moins de 24 heures, ce qui a obligé la province à sonner l’état d’urgence. Le résultat? Des infrastructures gravement endommagées, ainsi que des habitations et bâtiments inondés.

L’approche par niveau « Bon/Mieux/Meilleur » aide les propriétaires de maison à déterminer les améliorations à prioriser. Bien que les propriétaires doivent prendre toutes les précautions essentielles, les contraintes de temps et de budget peuvent les empêcher d’en faire davantage. Les mesures d’amélioration s’adressent à ceux qui souhaitent renforcer la résilience aux inondations de leur maison, tandis que les meilleures mesures sont pour ceux qui ont besoin de la meilleure protection possible.

Bien que le printemps soit la saison des inondations, les pluies abondantes peuvent survenir à tout moment. Les recommandations de l’IPSC aideront les propriétaires à garder leur demeure au sec par temps de pluie, de neige ou de giboulée.

Mesures essentielles (bon) : Inversez le sens d’écoulement de l’eau

  • Nivelez votre terrain pour éloigner l’eau du bâtiment.

  • Installez un clapet antiretour avec une inclinaison d’au moins 2 % et faites-en l’entretien au moins une fois par an.

  • Débranchez les drains de fondation raccordés au réseau d’égout sanitaire ou unitaire et installez une pompe d’assèchement avec une pompe de secours à piles et un système d’alarme.

  • Si votre pompe d’assèchement a plus de 10 ans, remplacez-la par une pompe de qualité et de taille appropriée qui comporte un interrupteur à pression ou à flotteur pendulaire.

  • Débranchez les descentes pluviales raccordées au réseau d’égout sanitaire ou unitaire pour réduire le risque de refoulement.

Mesures améliorées (mieux) : Créez un périmètre étanche

  • Réparez les drains de fondation si votre maison est sujette aux inondations par infiltration (c.-à-d. lorsque l’eau s’infiltre par les fissures dans les murs de fondation et le plancher du sous-sol).

  • Évitez de planter des végétaux près des branchements d’égout pour empêcher les racines de bloquer l’écoulement normal.

  • Repérez et colmatez les fissures et autres ouvertures dans les murs de fondation.

  • Protégez les cages d’escalier extérieures en augmentant la hauteur du sol, en installant des bordures autour de celles-ci ou en les fermant.

Mesures complètes (meilleur) : Faites des rénovations à l’épreuve des inondations

  • Réaménagez les entrées de garage en pente inversée, qui dirigent les eaux pluviales tout droit vers votre sous-sol. Pour ce faire, vous pouvez surélever le niveau du sol autour de la maison afin que l’eau s’écoule loin de la fondation ou installer une tranchée drainante.

  • Assurez-vous que le drainage éloigne l’eau des fenêtres du sous-sol. Vous pouvez, par exemple, installer des margelles avec un système de drainage et niveler le sol autour de la fenêtre pour créer une pente en direction opposée à la fondation.

  • Réparez ou remplacez les branchements d’égouts en piètre état.

Découvrez les conseils pour protéger votre propriété contre les inondations de sous-sols de l’IPSC ou son guide intitulé Protégez votre maison contre les inondations de sous-sols, la référence tout indiquée pour garder votre habitation au sec.

Chaque police d’assurance est unique. Informez-vous sur les dommages causés par les inondations qui sont couverts par votre police d’assurance. En cas de doute, communiquez avec votre représentant d’assurance.

  • L’assurance contre les inondations est facultative et couvre généralement certains types particuliers de dégâts d’eau, notamment le débordement de lacs, d’étangs ou de rivières ou bien l’accumulation d’eau en surface provenant de fortes pluies ou de la fonte des neiges qui entraîne une infiltration par les portes et fenêtres de la maison. En revanche, les dégâts causés par une infiltration d’eau à travers les fissures des fondations et les murs du sous-sol sont souvent exclus.

  • Les dommages causés aux véhicules par le vent ou l’eau sont habituellement couverts si vous avez souscrit une garantie facultative « sans collision ni versement », qui englobe les dommages causés par la crue des eaux, la grêle ou la chute d’objets.

  • Les dégâts d’eau au sous-sol attribuables à un refoulement d’égout ne sont couverts que si vous avez souscrit une garantie facultative contre le refoulement d’égout.

  • Dans certains cas, les propriétaires qui ne peuvent pas rester chez eux en raison de dommages assurés peuvent avoir droit à une couverture des frais de subsistance supplémentaires.

Visitez le fr.ibc.ca pour obtenir plus de renseignements sur les inondations et l’assurance. Vous trouverez les mesures à prendre si votre habitation, votre véhicule ou votre entreprise subit des dommages ou si votre logement devient inhabitable à la suite d’un sinistre assuré, ainsi que les étapes pour faire une réclamation d’assurance.

Autres conseils

Pour en savoir plus sur la protection de votre maison contre les inondations et les dégâts d’eau, regardez la vidéo « Stay Protected » du BAC sur la sécurité en matière d’eau et d’inondations.

Lisez les autres articles Bon/Mieux/Meilleur sur les mesures de protection :

Votre guide des meilleurs conseils pour vous protéger contre les feux de forêt

Protection contre la grêle (Bon/Mieux/Meilleur) : Découvrez les stratégies de résilience les plus efficaces pour votre maison

À propos de l'auteur

Glenn McGillivray est le directeur général de l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques (IPSC). Avant de rejoindre l’IPSC, il a occupé le poste de vice-président adjoint en communication d’entreprise pour Swiss Reinsurance Company Canada et était secrétaire général de trois filiales de l’entreprise au Canada. Il est également professeur adjoint dans le programme de maîtrise en gestion des situations d’urgence et des catastrophes de l’Université York.

Il a commencé sa carrière dans l’industrie de l’assurance chez La Personnelle (Toronto), avant de travailler dans un grand cabinet d’avocats canadien. Il a ensuite rejoint Swiss Reinsurance Company en 1994, puis l’IPSC en novembre 2005.

Glenn McGillivray est titulaire d’un baccalauréat ès arts en science politique de l’Université Wilfrid Laurier, d’une maîtrise ès arts en science politique de l’Université McMaster, et d’un diplôme universitaire supérieur en communication d’entreprise du Seneca College. Il a récemment obtenu son certificat en gestion des risques de la School of Continuing Education de l’Université de Toronto.


Christina Friend-Johnston est conseillère principale en communications au BAC, où elle se concentre sur les dossiers relatifs à la région de l’Atlantique, aux affaires fédérales et à la cybersécurité. Forte de plus de 20 ans d’expérience en communications stratégiques, elle a travaillé au sein d’organisations gouvernementales, à but non lucratif et dans les services financiers. Christina Friend-Johnston est titulaire d’un baccalauréat ès arts de l’Université de Windsor, d’un certificat d’études supérieures en relations publiques de l’Université métropolitaine de Toronto et d’une maîtrise en gestion des communications de l’Université McMaster.